Samedi 21 février: Moquette en dévoluy part 1
Tête de Pras Arnaud par le pas de Paul , face S
Dent d'Aurouze épaule sud par le ravin du Chevallet, versant SW
Dévoluy
D+/D-: 2550m
Cot: 5.1-4.1
Neige: Transfo moquette ou poudre réchauffée selon les orientations
Météo: grand beau, pas d'air au sommet.
Participants: Olivier, Hélène, Manu Lefolgoc.
Fiche technique de Manu sur volopress.
Cela fait plusieurs années que je jumellais régulièrement cet itinéraire depuis les environs de Gap, dans l'espoir de le voir enfin enneigé. A noël c'est encore bien sec. Avec les dernières grosses chutes cela a du s'améliorer, donc vendredi après midi nous passons par Lus la croix Haute afin de peaufiner le repérage. Effectivement c'est bien rempli sauf un ressaut glacé dans le tiers inférieur...On verra bien sur place.
La seconde partie du repérage consiste à aller vérifier que la route est bien déneigée et praticable jusqu'au Sauvas: c'est bien le cas cependant la route est verglacée et nous nous faisons une belle frayeur au retour du col de Gaspardon: en mettant les chaines dans la descente ,car c'est une vraie patinoire (on se demande comment nous avons pu monter!) , la voiture commence à bouger toute seule et se met complètement en travers. Hélène, restée à l'intérieur, s'accroche désespérément au frein à main, en vain, tandis que de l'extérieur j'essaie sans grande conviction de la retenir. Plus de peur que de mal mais il ne fallait tomber dans le ravin aval pentu à 45°....
Donc nous savons qu'il faut prévoir les chaines à portée de main pour le lendemain.
Après une soirée famille à Gap, nous rejoignons Manu à Montmaur. Le trajet se fait sans encombres, échaudés par la veille.
Dans la série la journée commence mal : Au bout de 10min Manu s'aperçoit que son Platypus fuit...ca tombe bien il fait pas chaud ojdh
.
Nous partons droit dans la forêt derrière le parking d'été pour rejoindre la route forestière: un bon combat de sanglier au milieu des ronces et des pins.
L'objectif se dévoile
Ouille, le ressaut a l'air coriace, mais nous caressons l'espoir d'une rampe invisible sur la droite
Pas de rampe enneigée mais une petite vire rocheuse facile à passer à pied mais qui imposera un déchaussage à la descente. Ce passage est exposé aux chutes de glaçons aussi il ne faut pas trainer.
plus on monte et plus les chutes de glace s'estompent
Nous comprenons d'où viennent tous ces glaçons: les rochers sommitaux sont platrés et le soleil qui chauffe fait dégeler ces pétales de glace qui tombent dans le couloir et passent forcément par le ressaut qui canalise tout ce qui vient du haut...
Après un dernier mur final bien raide c'est le sommet.
Les aiguilles de Lus sont bien enneigées, pourquoi ne pas y aller demain?
Premiers virages pour Hélène, dans un bon gros 50° bien tapé.
La pente s'adoucit mais reste soutenue dans le 45° sur les 450m du couloir (on a déjà skier des 5.2 moins raides!)
Manu savoure la moquette en rive gauche. En rive droite c'est plutot blé sur fond de poudre humide.
Le ski est facile mais malgré tout le passage du ressaut à pied en roulette rousse sous les glaçons nous met la pression.
On chausse les crampons à l'abri sous les rochers puis nous désescaladons le ressaut au pas de course.
Le petit passage rocheux où il vaut mieux éviter de se prendre un glaçon qui pourrait déséquilibrer.
Nous sommes plus sereins dans le bas du couloir et jouissons des paysages typiquement dévoluards au milieu des tours rocheuses.
Nous rejoindrons le pied de la combe de mai par des traversées vers le N puis la descente classique de la combe d'Aurouze en moquette parfaite. Petit casse croûte puis direction l'épaule sud de la dent d'Aurouze par le ravin du chevallet: 1200m à 30 puis 40° à remonter tout en peaux et sous le soleil...
La montée est paisible mais nous n'avons plus trop d'eau et les derniers mètres sont un peu difficiles sous ce soleil.
Le sommet est proche!
Belle vue sur l'assiette de Ceuse.
Bon ski à la descente, ca valait le coup de remonter.
Une belle journée au milieu des chamois. Les hautes alpes sont toujours aussi belles sous le soleil!
Dent d'Aurouze épaule sud par le ravin du Chevallet, versant SW
Dévoluy
D+/D-: 2550m
Cot: 5.1-4.1
Neige: Transfo moquette ou poudre réchauffée selon les orientations
Météo: grand beau, pas d'air au sommet.
Participants: Olivier, Hélène, Manu Lefolgoc.
Fiche technique de Manu sur volopress.
Cela fait plusieurs années que je jumellais régulièrement cet itinéraire depuis les environs de Gap, dans l'espoir de le voir enfin enneigé. A noël c'est encore bien sec. Avec les dernières grosses chutes cela a du s'améliorer, donc vendredi après midi nous passons par Lus la croix Haute afin de peaufiner le repérage. Effectivement c'est bien rempli sauf un ressaut glacé dans le tiers inférieur...On verra bien sur place.
La seconde partie du repérage consiste à aller vérifier que la route est bien déneigée et praticable jusqu'au Sauvas: c'est bien le cas cependant la route est verglacée et nous nous faisons une belle frayeur au retour du col de Gaspardon: en mettant les chaines dans la descente ,car c'est une vraie patinoire (on se demande comment nous avons pu monter!) , la voiture commence à bouger toute seule et se met complètement en travers. Hélène, restée à l'intérieur, s'accroche désespérément au frein à main, en vain, tandis que de l'extérieur j'essaie sans grande conviction de la retenir. Plus de peur que de mal mais il ne fallait tomber dans le ravin aval pentu à 45°....
Donc nous savons qu'il faut prévoir les chaines à portée de main pour le lendemain.
Après une soirée famille à Gap, nous rejoignons Manu à Montmaur. Le trajet se fait sans encombres, échaudés par la veille.
Dans la série la journée commence mal : Au bout de 10min Manu s'aperçoit que son Platypus fuit...ca tombe bien il fait pas chaud ojdh
. Nous partons droit dans la forêt derrière le parking d'été pour rejoindre la route forestière: un bon combat de sanglier au milieu des ronces et des pins.
L'objectif se dévoile Ouille, le ressaut a l'air coriace, mais nous caressons l'espoir d'une rampe invisible sur la droite Pas de rampe enneigée mais une petite vire rocheuse facile à passer à pied mais qui imposera un déchaussage à la descente. Ce passage est exposé aux chutes de glaçons aussi il ne faut pas trainer. plus on monte et plus les chutes de glace s'estompent Nous comprenons d'où viennent tous ces glaçons: les rochers sommitaux sont platrés et le soleil qui chauffe fait dégeler ces pétales de glace qui tombent dans le couloir et passent forcément par le ressaut qui canalise tout ce qui vient du haut... Après un dernier mur final bien raide c'est le sommet. Les aiguilles de Lus sont bien enneigées, pourquoi ne pas y aller demain? Premiers virages pour Hélène, dans un bon gros 50° bien tapé. La pente s'adoucit mais reste soutenue dans le 45° sur les 450m du couloir (on a déjà skier des 5.2 moins raides!) Manu savoure la moquette en rive gauche. En rive droite c'est plutot blé sur fond de poudre humide. Le ski est facile mais malgré tout le passage du ressaut à pied en roulette rousse sous les glaçons nous met la pression.
On chausse les crampons à l'abri sous les rochers puis nous désescaladons le ressaut au pas de course. Le petit passage rocheux où il vaut mieux éviter de se prendre un glaçon qui pourrait déséquilibrer. Nous sommes plus sereins dans le bas du couloir et jouissons des paysages typiquement dévoluards au milieu des tours rocheuses.Nous rejoindrons le pied de la combe de mai par des traversées vers le N puis la descente classique de la combe d'Aurouze en moquette parfaite. Petit casse croûte puis direction l'épaule sud de la dent d'Aurouze par le ravin du chevallet: 1200m à 30 puis 40° à remonter tout en peaux et sous le soleil...
La montée est paisible mais nous n'avons plus trop d'eau et les derniers mètres sont un peu difficiles sous ce soleil. Le sommet est proche! Belle vue sur l'assiette de Ceuse. Bon ski à la descente, ca valait le coup de remonter. Une belle journée au milieu des chamois. Les hautes alpes sont toujours aussi belles sous le soleil!